Ségolène à Poitiers pour l'UPP Européenne

Publié le par Jeunes d'Avenir 76


La candidate perpétuelle fait amphithéâtre comble à Poitiers


Vendredi 2 octobre, 18h45 et quinze minutes de retard seulement pour Ségolène Royal. La présidente de Poitou-Charentes fait son apparition dans les sous-sols d’un bâtiment de la faculté de droit, place du Général de Gaulle, au flanc de l’église Notre-Dame, chef d’oeuvre poitevin de l’art roman. La madone de Désirs d’avenir est escortée de sa fidèle Bianca, vestale et confidente, de l’un de ses trois officiers de sécurité habituels, de son directeur de cabinet à la Région, Alexandre Godin, et de la toujours gouailleuse Sophie Bouchet-Petersen, conseillère et amie: « Vous voyez ? Tout va bien ! Je me marre en lisant les gazettes qui annoncent que tout va mal » ! Du proche entourage politique, il n’y a guère, pourtant, que Delphine Batho, députée des Deux-Sèvres, arrivée en retard.


Ce soir, la présidente fait cours. Amphithéâtre comble : 400 personnes environ sagement installées devant leurs pupitres. Ils attendaient une tête d’affiche, le sociologue, penseur de la complexité, Edgar Morin, 88 ans. Défection : il est hospitalisé depuis la veille. Dans la catégorie octogénaire, ils ont Danielle Mitterrand à la tribune. Déroulant de sa voix fraîche un plaidoyer pour l’eau, «propriété inaliénable du vivant ».


L’organisatrice des débats a introduit auparavant le thème de son Université internationale d’été : « 7 défis pour une politique de civilisation ». Un terme propre aux travaux d’Edgar Morin, que Nicolas Sarkozy, on s’en souvient, avait déjà emprunté sans vergogne lors de vœux de Nouvel An. La présidente de région émaille son discours introductif des leitmotivs qui lui sont chers – la voiture électrique (« c’est maintenant qu’il faut la faire, pas en 2020 » !), la pédagogie (« ce n’est pas vrai que tout est compliqué, mon engagement politique est d’expliquer les choses »). « Personne ne nous arrêtera », conclut-elle, fidèle à elle-même, et citant Kant.


Ségolène et ses profs d’un soir… Autour d’elle, outre l’inoxydable présidente de France Libertés, une ancienne ministre de l’Environnement de José Luis Zapatero, Christina Narbona, qui s’exprime en espagnol ; un sénateur chilien, Guido Girardi, qui, en français, souhaite à la salle d’avoir bientôt UNE présidente de la République, comme l’est Michelle Bachelet dans son pays ; un pittoresque historien indien anglophone, enfin, Bittu Sahgal, excellent amuseur public, qui recommande de s’inspirer de Dame Nature pour réguler le monde. La salle retient son souffle lorsqu’il lui conseille de respirer trois fois en fermant les yeux pour accomplir le « miracle » de l’oxygénation. Madame Royal s’exécute.


Après ces orateurs cosmopolites, un jeune économiste français, familier des universités de la présidente, captive l’auditoire avec un exposé sur le sentiment de confiance, en France et dans le reste du monde. Selon ses études, les Français sont les moins confiants, ou presque, de la planète : moins d’1 sur 5 se fie aux autres, la moitié d’entre eux pense que la corruption est nécessaire pour accéder au pouvoir. Edifiant… Et fort peu ségoliste, puisque la « fraternité » reste l’antienne de la présidente de Poitou-Charentes et de Désirs d’avenir, candidate probable en 2012 au pouvoir suprême. Point final

 

Contact JDA76 : contactjda76@gmail.com

 

Publié dans Articles de la presse

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