Communiqué de Najat Vallaud Belkacem (PS), en réaction aux propos d'Eric Besson sur les travailleurs sans papiers‏

Publié le par Jeunes d'Avenir 76


Eric Besson a tort de qualifier les socialistes d'irresponsables lorsqu'ils demandent un assouplissement des critères de régularisation des travailleurs sans-papiers, comme vient de le faire Martine Aubry.

 

En l'occurrence, c'est le gouvernement qui se défausse de toutes ses responsabilités en désignant les entrepreneurs, les chefs d'entreprises et les employeurs du pays comme des coupables, des exploiteurs et des négriers en puissance. Lorsque c'est le cas, il faut les envoyer en prison et il n'y a nul besoin d'un nouvel arsenal de mesures législatives pour cela: le gouvernement a suffisamment moqué les vertus protectrices du droit du travail pour le savoir. Que le gouvernement applique les lois en vigueur au lieu de faire de grands discours et des effets de manche. On sait expulser des familles en situation irrégulière, on doit bien pouvoir faire condamner des patrons véreux.

 

 

Encore une fois, en France, tout le monde a tort sauf l'UMP: les immigrés qui travaillent, les patrons qui embauchent, et la gauche qui demande justice . Alors on expulse les uns, on punit les autres et on essaie de discréditer les derniers.

 

 

Il faut quand même être singulièrement coupé de toute réalité économique, sociale et humaine pour imaginer les entreprises concernées comme des complices actifs de réseaux mafieux de l'immigration clandestine et leurs employés comme des personnes nuisibles à l'intérêt général. Bien loin d'être coupables, tous ne sont victimes que d'une seule chose: la politique idéologique et démagogique mise en oeuvre par le Gouvernement dans le domaine de l'immigration comme de l'économie. Accorder des cadeaux fiscaux exorbitants d'un côté, et inventer des punitions délirantes de l'autre ne font pas une politique équilibrée.

 

 

La dure vérité, c'est que le gouvernement est le seul responsable de la situation ubuesque dans laquelle nous nous trouvons, avec des gens qui de part et d'autre ne demandent qu'à travailler en toute légalité pour le plus grand bénéfice de l'intérêt général en payant des impôts et en assumant leurs devoirs, et qui en sont empêchés par des lois absurdes qui les confinent dans une zone stérile de non-droit.

 

 

A force d'avoir raison tout seul contre tout le monde, c'est à se demander ce qu'il va rester de la France après Nicolas Sarkozy, à part une identité nationale bien affirmée, bien sûr, mais visiblement sans avenir.


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